Gloire et honneurs par les armes...

Le jeune Shigeru avait manqué le rush de ses compagnons pour s'être attardé autour de verre contenant une décoction de plante à la couleur jaunâtre et légèrement humidifiée à la taverne.

Aussi choisit-il d'en appeler à des nains moins prompts à respecter les horaires... Wise était là et annonça son envie de fracasser le nommé Askorn. N'écoutant que sa fougue, le hussard fit faire un bond à sa monture par dessus le familier et l'ombre accueillit un combattant dépité car sa cible venait de se lancer à l'avant des lignes.
Le vil assassin fut promptement désenvouté et entravé ce qui bénéficia à Shigeru donc la monture venait de bondir à nouveau pour le mener face à l'ennemi qui lui avait fait faux bond. Celui-ci avait pour vêtements de piteux lambeaux et arborait une mine triste et ensanglantée par les frappes déjà reçues. Le hussard brandit sa lance, et sur place fit cabrer puis abattre sa monture sur place pour infliger trois frappes perforantes à son adversaires qui s'en alla rejoindre ses ancêtres promptement. Déçu de ne pouvoir combattre plus, le soldat avisa une place libre et s'en alla s'y poster en attendant de reprendre quelques forces pour repartir au combat.

Alors qu'il pensait son fier destrier, il entendit Branak hurler la rage aux lèvres qu'il offrait Shethann à qui serait le plus prompt à en faire un cadavre. Plutôt que de laisser ce cadavéreux errer les os au vent, Shig' enfourcha de nouveau son destrier et éperonna de sa lance le vil prédateur qui s'était joué habilement de la mort lors du précédent affrontement.

Regagnant les lignes naniques, Shigeru éprouvait des sentiments ambigües, il venait d'occire proprement et sans coup férir deux ennemis mais ses ancêtres avait toujours été "des passeurs" et voilà qu'il profitait des passes des autres pour concrétiser mortellement les assauts menés. Quoiqu'il en soit il se satisfaisait d'avoir malgré tout été utile aux siens et combattu avec fougue.

C'est alors qu'il vit une tarentule velue à l'arrière des lignes, "allez mon fidèle et loyal coursier, tu l'as bien mérité " pensa-t-il. Un bond et la vil arachnide revigora la monture qui s'en délecta. Alors qu'il finissait son repas le destrier repéra le bébé de la femelle dont il venait de se repaitre. Quelques coups de sabots plus tard et quelques coups de dents bien ajustés permirent à la famille araignée d'être à nouveau réunie... au fond de l'estomac du poney qui s'ébroua de plaisir après ce repas.

Alors qu'il descendait de sa monture, Shigeru sortit une statuette de Galdec 1er, s'agenouilla devant celle-ci, puis il remercia ses ancêtres, son fier destrier et ses compagnons d'arme pour les combats remportés et ceux à venir... avant de prier Tiotiof et d'implorer la venue d'un autre Dieu nain pour épauler celui qui seul avait la charge de veiller sur le peuple aux petites jambes mais aux barbes bien pendues.

Smednir était content de ses troupes. Depuis quelques jours les combats étaient organisés, tous ses nains prenaient plaisir à occir bon nombre d'ennemis avant, ou après le diner.

Il avait remarqué cependant que Shigeru avait l'esprit ailleurs et n'était plus aussi ponctuel qu'autrefois. C'est pourquoi lorsqu'il le vit charger une, puis deux fois ce soir la, il fut satisfait.

Cela va lui redonner du moral pour se battre.....se dit il, rien de tel qu'une ou deux victimes pour redonner du coeur à l'ouvrage.

Sur ce il adressa un regard de connivence au hussard qui rentrait au camp, puis fit demi tour et rentra sous sa tente.

Alors que Shigeru montait au front afin de faire un schéma des positions elfiques, il décida de frapper le troubadour qui paradait en première ligne.

Il savait cette spécialité résistante mais en cette période de doute (quel destin lui était-il donc réservé) euphorique (les combats étaient des plus victorieux ces derniers temps) il cherchait un signe.
Il livra donc bataille, la première frappe manqua sa cible accaparé qu'il était à retenir la carte fraichement tracée et qui voulait s'échapper avant d'être transmise à ses frères d'armes.
Puis il jouté à huit reprises et toutes touchèrent au but, la huitième fut particulièrement violente et le troubadour vacilla mais ne mourut point. Était-ce un signe, ou simplement la preuve de la résistance extraordinaire de cette spécialité guerrière qui se manifestait ?
Trois autres frappes manquèrent alors successivement leur but... pas de doute le troubadour ne périrait pas au fil de la lance, Zird ou Tiotiof avaient décidé d'éclairer le destin de Shigeru, il serait comme sa lignée de vaillants prédécesseurs... un passeur.
IL ne tuerait point mais mettrait en lambeaux les défenses adverses, fracasserait les armures, broierait les premières lignes pour faciliter le passage et laisserait ses ennemis pantelant et vacillants pour faciliter les mises à mort par ses compagnons.
Heureux d'être fixé sur son destin il se replia de quelques mètres pour veiller en attendant que les maitres des familiers naniques fassent prendre positions à leurs chers bestioles apprivoisées. Ensuite il pourrait se replier sereinement.

Vamana, en vieux renard, attendait son heure. Adossé négligeament sur son arc, il vit soudain passer Shigeru. Nul doute que le hussard renommé allait remplir sa mission : Passer !

Shigeru l'avait lu dans les runes, il serait celui qui guide les flèches, celui qui choisi la victime des barbes de fer.

Dès le retour de Shigeru, Vamana s'avanca prudemment entre les tombes. Il choisi un angle à son avantage. Les flèches s'abatirent avec précision, touchant à chaque fois l'élu de Shigeru. Le chevalier noir n'eu pas le temps de se replier qu'il s'écroula entre les tombes. La mission de Vanama était remplie, finir l'action du passeur, afin qu'il soit dit que les barbes de fer ne laissent jamais repartir leur proie !

Vous avez achevé Abalam en lui infligeant 35 point(s) de dégât !

Le Lendemain, Vamana bougea en premier.

Tacfarinas, le troubadour qu'il choisit, était vigoureux et solidement planté près des escaliers du dédale. Shigeru chargea pour enchainer et faire ce pour quoi il était destiné, servir un adversaire pour ses compagnons. Les coups de la lance frappèrent encore et encore le troubadour. Celui-ci encaissait, vacillait mais ne reculait pas... cela scellerait donc son destin pensa le Hussard.

C'est Karkor, vieux soldat usé par les combats, qui se chargea de venir solder la dépouille du cadavéreux. Bien que sa spécialité guerrière n'en faisait pas une machine de guerre (GI ^^), le nain mettait à profit sa science du combat pour porter ses coups et les appuyer de telle manière que finalement lorsque la puissance ne suffisait pas, la douleur poussait la victime à préférer mourir et refusant d'en endure plus, elle s'offrait pour l'estocade.

Karkor, tranquillement installé sur un rocher, les jambes en tailleurs regardait le nain monteur de poney se vanter de ses mérites et eut une soudaine pensée pour le poney qui lui servait de monture...

"Non mais regardez moi ça ce zouave incapable de se battre sans son poney tout droit sorti de l'écurie "Barbie", oui oui, l'écurie au fond du chemin des pacifistes endurcis... Enfin bon, faut pas en vouloir à Zirdegalik, après tout ce n'est qu'un Dieu et sacrebleu nettement moins puissant qu'un dieu nain. Il fallait bien qu'il fasse une erreur...

Bah oui quoi le premier jour il créa Romine, terre fertile et riche,
Le second jour il créa les monstres pour l'animer un peu,
Le troisième jour il créa le soleil et la lune,
Le quatrième jour il créa l'ombre,
Le cinquième jour il créa l'or,
Le sixième jour il créa les différentes races,
Le septième et dernier jour se trouvait être le 1er avril et ses assistants s'étaient alors concertés pour lui faire une immense blague, créer le personnage le plus ridicule possible. Après de multiples parties de fou-rires, ils créèrent le Chevalier Impérial, puis se dire que Hussard faisait encore plus ridicule. Ils déposèrent discrètement la blague sur le bureau de Zirdegalik puis partirent en courant...

Le lendemain ils arrivèrent et à un tournant virent un espèce de monstre de ridicule mais lorsqu'ils s'approchèrent ils reconnurent leur dessin ! Non ce n'était pas possible, pourquoi donc Zirdegalik l'a créé ! Attendez ce n'est qu'une blague, Zirdegalik nous fait une blague ! Ils coururent alors vers Zirdegalik tout en rigolant et lui demandèrent mais celui-ci répondit :
"Bah quoi ? Je trouve cela marrant ! Faut bien des êtres attirant un peu de pitié sur Romine... Ils sont tellement, comment dire, tellement pitoyable qu'ils répondent totalement à ma dernière envie, créer quelque chose de pitoyable !"

Les assistants partirent, abasourdis et se demandèrent ce qui passa par la tête de Zirdegalik pour oser créer une horreur pareille sans aucun intérêt."

Karkor se disait que finalement, il aimait la compagnie de son ami hussard, cela le détendait de rire de temps en temps...


[HRP] Je t'avais prévenu que la vengeance serait terrible mon cher Galdecounet" [/HRP]

Ah ah ah ah ah !!!!

Le rire fut spontané et sonore, le hussard dut faire preuve de volonté pour contenir son hilarité. Les archives familiales faisaient mention d'un débat qui opposa, il y a fort longtemps, Galdec 1er à un certains Herrop. Ce dernier G.I. Orks avaient essayé de tenir la contradiction envers le Hussard au sujet des oppositions et points communs entre les deux classes guerrières sur lesquelles débouchaient la carrière de soldat.

Aujourd'hui c'est un frère d'arme s'étant fourvoyé dans son choix de carrière qui venait chatouiller le bien fondé de la hussardise.

Ce qui fit mourir de rire Shigeru c'est que plutôt que d'engager la joute verbale sur le terrain de la rhétorique et du combat il avait choisit de s'attacher à des inepties et drôleries issues d'un grimoire intitulé "Genèse de la vie de Zird." écrit il y a fort longtemps par un mage illuminé Abdul al-Hazred.

Shig fut étonné de la stratégie de Karkor. Soit il manquait de connaissances et s'était laissé abusé par ces écrits soit il pensait que lui même manquait de culture, quelle erreur. A l'académie Hussarde on était adepte d'un précepte simple et efficace, "une tête bien faite et bien pleine pour des combats rugueux et victorieux".

Karkor ne fut pas étonné de la réponse de Shigeru tant son aïeul Herrop lui avait raconté l'obstination à la médiocrité de Galdec le hussard, aïeul lui-même de Shigeru...

Karkor vit le hussard pouffer de rire et se dit que vaut mieux qu'il le prenne comme cela... Après tout un vieux proverbe disait qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer... Ainsi Shigeru était le digne descendant de Galdec, tout autant obstiné et buté à rester dans la médiocrité de la hussardise, synonyme de médiocrité...

Pauvres êtres que ces hussards, incapables de faire le poids sans un poney... Remarque, leur poney au moins leur permet de s'enfuir plus rapidement se cacher, au contraire du Garde Impérial qui reste courageusement, impérialement, au front pour protéger ses compagnons...
Puis Karkor, le sourire jusqu'aux oreilles tellement son compagnon clown le faisait rire, s'approcha du poney et le caressa délicatement et se mit à le plaindre... Non mais franchement, faut les plaindre les poneys, leurs maîtres leurs donnent des araignées à manger, c'est vraiment le comble du ridicule...

Comprenant la limitation de la rhétorique et des connaissances de son contradicteur Shig' préféra le laisser se bercer de ses illusions rassurantes pour lui même.

Sans doute avait-il été bercé par des contes à dormir debout et appris à combattre empêtré dans les jupes de sa mère ce qui devait expliquer son obligation de combattre à distance, celle des arceaux tendant jupons et tissus des lourdes robes.

En outre, il opposait l'efficacité à la soi disant faculté de rester à protéger les siens dont se vantait le piètre soldat. En effet, le Hussard préférait plutôt éliminer la menace au lieu d'attendre que celle-ci se précise sur ses frères
Shig' éliminait les ennemis, et bien souvent offrait leurs corps désarticulés aux plus jeunes pour que ceux-ci s'aguerrissent au plus vite et sans danger. Ainsi, lorsqu'il n'éliminait pas lui même la menace il permettait à d'autres de progresser en achevant le travail.

Enfin que pouvait comprendre de tout cela un être aussi aveuglé par les chimères de l'enfance, sans doute devait-il encore croire aux farfadets des filons et autres lutins hurleurs des cavernes ...

Karkor se comportait comme un enfant, il faudrait donc garder un œil sur lui pour le préserver et lui offrir, comme il y a peu, encore des cibles à finir pour qu'il croit en sa puissance guerrière. Un jour il grandirait...

Shigeru ne connaissait décidemment pas le GI... Jamais Karkor ne dit que son seul atout etait de protéger les siens. Ceci n'est qu'une partie de son perso qui est très efficace offensivement contrairement à ce que pense le vieux hussard borné.
Et puis, un GI n'utilise pas forcément l'arme à deux cases, Karkor frappe à la scramasaxe ce qui est très efficace et qui fait de lui le meilleur tueur nain alors que celui-ci a offert des kills nombreux en tant que mort vivants et a fait de nombreux solotages...

Shigeru parlait vraiment sans savoir... Comment pouvait-il parler de l'efficacité offensive de Karkor sans savoir même avec quoi il frappe ?

Shigeru avait donc vu juste, pour être efficace le vieux soldat Karkor gardait ses techniques de naguère, celles apprises en tant que Soldat, et n'utilisait pas le matériel mal conçu des Gardes Impériaux qui effectivement n'avait d'Impérial que l'immodestie et la flagornerie.

Quoiqu'il en soit Shig' aimait ce vieux soldat son obstination pour ne pas dire son entêtement était probablement le trait de caractère qui avait convaincu les Dieux de faire de ce dernier un nain.

Pensant à cela il s'interrogea sur ce qui avait poussé les Dieux à le changer lui même en nain. Le trait de caractère qui faisait de lui un nain au sens générique du terme était sans aucun doute sa propension à être économe... que les vilains dépensiers et paniers percés prenaient pour de la radinerie.
Et puis, chaque nation a besoin d'un passeur, d'un être dévoué et désintéressé de tout concours au nombre de kills, il devait être cette force tranquille et rassurante...

Shig' venait de recevoir des ordres pour marcher vers la sortie orks, le temps n'était plus aux joutes verbales mais bien au retour des temps guerriers. Le sourire aux lèvres, il porta à celles-ci sa gourde et après une grande lampée d'une eau céréalière et mousseuse puis il se mit en chemin.

Messires,

Comme vos faits d'armes sont tout aussi brillants l'un que l'autre (cf compteurs de kil), et que vos blessures au combat sont comparables (cf compteurs de morts), je ne vois qu'une solution pour déterminer qui des deux aura été le plus rapide à atteindre ce niveau de maîtrise :

Donnez nous votre âge !

Sachez mon cher Vamana, que par politesse, on ne demande pas l'âge des vieillards même si on est soi-même un.

Par ailleurs, comparer le faite de qui a été le plus rapide à arriver à ce niveau est totalement hors d'intéressement à cause des périodes de disettes (vacances IRL et tout) et puis je pense savoir que s'il y a bien quelque chose qui rapproche Shigeru et moi (Oh non qu'est-ce qui m'arrive, comment puis-je penser pareil qu'un hussard...), c'est qu'on ne joue pas la progression rapide, ni le compteur de kills...

M'enfin tfaçon, y a pas photo, tout le monde sait que hussard rime avec faiblards et inutilars (quoi vous connaissez pas ce mot bandes de noobs ? C'est du nainfilque, ou pas... :p).

Wise écoutait attentivement ce que les deux boites de conserve parler... chacun cherchant qui était le plus fort mais il y a beaucoup d'élément de leur conversation qui lui rappelai une chose

Tout deux se présente comme plein de courage et ne fuyant pas devant le combat, mais tout les deux se cachent derriere une armure pour partir au combat, tandis que ses compatriotes apprenti et lui partait au combat en robe, si ca ce n'est pas de la confiance en ses capacités.

Tout deux prétendent être aguerri au combat, mais sans les apprentis pour scotcher les ennemis, et donc l'empecher de fuir, (cf entrave) et sans Wise pour faire en sorte que l'ennemi fasse tomber son arme (cf maladresse) beaucoup de leurs exploits au combats resterai au stade du fantasme

Et pour finir, tout les deux sans exception, viennent se cacher dans les jupes de son minotaure après leurs soit disant exploits

mais bon Wise ne voulait pas attiser la conversation, alors il se contenta de finir sa bière, et de rire a gorge déployée

hrp: Ahah cloué le bec au soldat là^^

Alors qu'il avait franchit les 56 ans depuis peu, voyant les regards croisés et lourds de sens de certains de ses compagnons, Shig' prit la parole avant de porter un toast à la bonne humeur et aux victoires à venir:

"Chers amis, Karkor et moi même ne devisions pas pour savoir lequel des deux est le plus fort, puisque je pense que lui comme moi sommes avant tout attaché à la prospérité de l'escouade qui est forcement également un peu la notre, mais plus sur l'efficacité de nos spécialités guerrières.
En outre, comme chacun le sait nous ne sommes rien sans des soutiens efficaces, qu'ils soient le fait d'un familier protecteur attirant une partie des coups, d'enchantements lancés à bon escient, des soins salvateurs dispensés au bon moment, ou encore des finitions apportées par nos compères barbus, sans oublier les malédictions visant parfois les cibles choisies.
En général ces actes, qui semblent si souvent anodins alors qu'ils sont vitaux, sont salués dans les gestes et loués dans les textes recueillis.

Chers confrères, compères et amis,
Buvons à la prospérité de l'escouade, à sa postérité et la bonne humeur qui doivent être les valeurs des barbus que nous sommes pour que nos ennemis nous craignent et respectent à la fois.
SANTE"

Une petite flamme virevoltante apparut au bout de l'index de Letocard. Il l'approcha du foyer de sa longue pipe et inspira longuement pour en attiser les braises rougeoyantes. D'épaisses volutes de fumée odorante s'élevèrent. Sous son regard où pétillaient les étincelles d'une magie sauvage, les volutes tournoyèrent et prirent l'aspect de deux robustes nains engoncés dans de lourdes armures. Les illusions se firent face et se tapèrent sur la tête à tour de rôle. Le spectacle était plutôt cocasse et le Sorcier éclata de rire, attirant l'attention du Hussard et du Garde Impérial qui dardèrent sur lui des regards aussi expressifs que celui d'une taupe.
Letocard haussa des épaules et dissipa d'un geste les volutes de fumées.

- Cessez de nous casser les oreilles avec vos fanfaronnades. Vos arts guerriers ne sont que des babillages d'enfants face à la toute puissance de la magie. Non seulement cette magie vous protège, vous renforce et affaiblit vos ennemis mais elle ridiculise aussi votre soit-disant puissance offensive.

D'un claquement de doigts, il fit apparaître une lame d'acier, de glace, de vent et de feu mêlés. Les éléments déchaînés tournoyaient follement. L'arme élémentaire virevolta et s'abattit sur un rocher pour le trancher proprement en deux dans un fracas d'étincelles.
La voix du Sorcier tonna.

- Ignorants ! Comment pouvez-vous qualifier la magie d'ANODINE ?

Ses yeux s'enflammèrent et ses doigts dessinèrent de complexes arabesques. Les deux soldats sentirent leurs membres se rigidifier tandis que leurs enchantements protecteurs se délitaient.

- N'oubliez jamais la puissance de la magie.

D'un coup, un large sourire éclaira le visage du sorcier. La lame disparue et les malédictions qu'il tissait se diluèrent.

- Santé.

Chers maitres des arcanes et explorateurs des plans éthérés,

Je ne me serais jamais permit de dire que la magie était ANODINE, mes propos ont été déformés lorsqu'ils vous ont été rapportés ou alors les bruissements de familiers, le souffle des plans éthérés ou je ne sais quel autre phénomène vous aura mal fait comprendre mes paroles.

J'ai déclaré qu' "En général ces actes, qui semblent si souvent anodins alors qu'ils sont vitaux, sont salués dans les gestes et loués dans les textes recueillis"
Vous noterez que j'ai dit que ce la SEMBLENT si souvent ANODINS, ce qui pour moi voulait dire que les bienfaits étaient si souvent lancés à notre profit et les malédictions si souvent au détriment de nos ennemis que bien des nôtres ni faisaient plus attention.
De sorte que certains pourraient d'ailleurs, si ils n'y prenaient garde, considérez tout cela comme naturel alors qu'il s'agit là du fruit d'un long et difficile apprentissage nécessitant ensuite dévouement et maitrise.
Tout cela pour dire que si mes propos ont pu être mal interprétez j'en suis navré.

Ne doutez pas que je sois conscient, comme beaucoup d'autres, de ce que je dois aux Maitres des Arcanes, tout comme je suis redevable à ceux qui me soignent, me permettent d'acheter mon matériel à moins chers ...

Chacun à son rôle et sa place pour la prospérité et la notoriété de l'escouade et le bien être de chacun.

SANTE !!!

Wise qui suivait la conversation chope en main se mis à crier

SANTE

D'une seule gorgée, il fini sa chope, puis il pris un tabouret et frappa Shigeru dans le dos, quand ce dernier se retourna Wise, avec un air innocent, montra Karkor du doigt

Allé Soldats battez vous, on commence a s'ennuyer ici

Alors que le Hussard jetai un regard noir de surprise vers Karkor, son destrier émis un léger hennissement pour attirer l'attention de son maitre.

Alors que ce dernier tournait la tête il vit l'animal pousser du museau Wise vers lui

Shigeru éclata alors de rire et déclara:

"Bien tenté mon ami mais tu aurais du te douter que mon destrier veillait sur mes arrières, la prochaine tournée est pour toi"

*Non mais pour qui elle se prend la boite de conserve, moi payer une tournée, avec mon maigre revenu.... je vais fouiller les sacoches de son canasson et c'est lui qui va offrir oui.... sauf si son canasson me cafte encore...*

Maitre shigeru, vous n'allez quand meme pas croire un animal, qui plus est un animal qui mange des araignées. Non je ne dis pas que votre animal n'est pas de confiance, mais qu'un animal me vendent moi, Wise, Conjurateur depuis des années, a tel point que je n'arrive pas à les compté, enfin bref, moi l'ami des bêtes. Comment pouvez vous imaginez qu'une bête me vendrai, surtout quand cette bête est nourrie par des araignées

Mais quoi qu'il en soit, je ne paye pas pour rien, je payerai si vous m'offrez un spectacle, et avec tout ca, je ne sais pas ce qu'en pense les autres, mais moi, je ne sais toujours pas qui est la plus valeureux..... le hussard ou le Garde impérial?

Mon ami, ne cherchez donc point à semer la discorde ou le trouble dans les esprits.

La suprématie de la force et la rapidité du Hussard sur les Gardes Impériaux sont reconnues par tous, à l'exception de quelques GI borné et de mauvaise foi; tandis que les prudentes et habiles frappes à distance sont l'apanage des Soldats aguerris allant à pieds.
Quoiqu'il en soit ces deux spécialités sont issues d'une élite guerrière, celle des Soldats, et bien que parfois considérés comme frères ennemis ils sont avant tout frères alors ne comptez pas assister à un lynchage fratricide entre Karkor et moi-même, si nous devons vous prouver notre valeur ce sera aux dépends de nos ennemis communs et non d'un des nôtres.

Il m'en coute, dépenser autant en si peu de temps me fait mal, mais je m'en vais vous offrir la tournée suivante puisqu'elle est financée par les combats menés contre de vils et malodorants cadavéreux, fiers et perfides oreilles pointues ou rusés mais présomptueux peaux roses.

Vamana, qui était entré sans bruit et hors de la vue de ses comparses, décida de leur jouer un petit tour dont il avait le secrêt. Il s'approcha dans l'ombre du poney, subtilisa quelques menu pièces de monnaies qui alourdissait inutilement le sac attaché à la pauvre bête. Puis il sorti de l'ombre et annonça d'un sourire radieux :

" N'en faites rien l'ami. La prochaine tournée est pour moi ! Car comme vous le savez, pour les bandits, les pièces d'or ne sont pas un souci, nous savons les trouver partout où elles se cachent. Tenez par exemple : "

Vamana s'approcha du sorcier, et dans un grand mouvement de son bras gauche, fit semblant de faire sortir les pièces d'or du chapeau pointu de Letocard. Tout en faisant cela, le bras droit s'égara dans le porte monnaie du même sorcier pour compléter la somme...

" Voyez vous, les pièces d'or naissent partout, il suffit de chercher un peu. Mais comme cela ne suffit pas à payer la tournée à tous, je complète de mes propres deniers !
Que voulez-vous, on ne se refait pas. Non non, ne me remerciez pas, c'est vraiment de bon coeur ! "

Smednir avait suivi la scène avec attention, se demandant s'il fallait intervenir ou pas. Finalement il décida de ne pas faire de vagues mais adressa au bandit un regard désapprobateur. Bandit oui, mais on ne vole pas ses compagnons!

En espérant que le message passerait, il attendit la tournée annoncée.....ma foi, autant en profiter...

Pour détendre l'atmosphère, Shig' posa sa lance dans le râtelier du réfectoire puis quitta brièvement les lieux avant d'y revenir vêtu d'un pantalon en cuir noir et d'une chemise de soie d'un blanc immaculé. Une large bande de soie rouge lui ceignait la taille. Son ceinturon supportait un fourreau dans lequel une épée était glissée. Un halo lumineux s'échappait de l'étui de l'arme.

Il tenait dans ses mains un ouvrage à la reliure épaisse et clos par sept fermoirs finement ouvragés, de larges lettres Gothiques s'étirait sur la tranche. Les inscriptions étaient écrites en nanique ancien. Ceux qui comprenait ce langage pouvait alors lire "Grimoire de la Rancune Tenace".

Le Hussard ne comptait bien évidement inscrire aucun de ses compagnons sur cet ouvrage ancestral mais bien plutôt prendre connaissance d'éventuelles cibles à privilégier à l'avenir. Il savait que les rush qui viseraient des ennemis issus de cet ouvrage seraient à même de renforcer les liens existant avec ses compagnons.
En temsp de paix, chacun piochait, buvait, se glosait de l'autre pour passer le temps mais au moment de combattre, tous faisaient corps pour ne faire qu'une masse compacte déferlant sur les ennemis comme une nuée de sauterelle sur un champs de maïs et ne laissant, comme ces prédateurs de céréales, rien subsister derrière elle.

Lorsqu'il vit que les dernières pages avaient été noircies pour porter le nom de la majorité des ONR, Shig' réprima un long soupir. Ainsi ces frères d'antan n'avaient point été élus des Dieux... Il avait espéré que ceux-ci avaient été bénis des Divins et accédés au peuple des jambes courtes. Il avait souhaité que le fait de ne pas les voir depuis quelques temps étaient du à la distance les séparant et que le destin les rapprocherait au gré de petites enjambées. Pour l'essentiel il n'en était donc rien et c'est la lance brandit, la rage au ventre et à bride abattue qu'il les croiserait à nouveau... pour leur plus grand malheur.